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Développement limité et parité

Si une fonction paire (respectivement impaire) admet un DL au voisinage de 0, alors ce DL est paire (respectivement impaire).
Démonstration :
On a : f(x) = a0 + … + anxn + o(xn), avec n un entier.
·        Si f est paire f(x) = f(-x).
a0 + a1x + a2x2 + … + anxn = a0 - a1x + a2x2 + … + (-1)nanxn.
Alors :
a1 = - a1 ⇒ a1
= 0.

an = - an si n est impaire
an = 0 si n est impaire.
On conclut que tous les coefficients d’indice impaire sont nuls.
Le DL de f au voisinage de 0 est paire.
·        Si f est impaire f(x) = -f(-x).
a0 + a1x + a2x2 + … + anxn = -a0 + a1x - a2x2 + … - (-1)nanxn.
Alors :
a0 = - a0 ⇒ a0
= 0.

an = - an si n est paire
an = 0 si n est paire.
On conclut que tous les coefficients d’indice paire sont nuls.
Le DL de f au voisinage de 0 est impaire.
Exemple :
·        cos(x) est paire.
cos(x) = 1 – x²/2 + … + (-1)n/2.(xn/n !) + o(xn) est le DLn de cos(x) au voisinage de 0.
Ce DL est paire.

·        sin (x) est impaire.
cos(x) = x – x3/2 + … + (-1)(n-1)/2.(xn/n !) + o(xn) est le DLn de sin(x) au voisinage de 0.
Ce DL est impaire.

Formule de Taylor-Young

Soit f une fonction de I dans R et a I. On dit que f admet un développement limité d’ordre n (entier) en a (noté DLn) si : f(x) = f(a) + (x – a).f’(a) + ((x – a)²/2).f’’(a) + … + ((x – a)n/n !).f(n)(a) + o(xn) = .



On Remarque que, si on pose x = a + h h = x - a alors :
f(x) = f(a+h) = f(a) + h.f’(a) + (h²/2).f’’(a) + … + (hn/n !).f(n)(a) + o(hn) = 
.


Si f admet un dévloppement limité en a alors ce développement est unique.
Démonstration :
f peut s’écrire sous la forme : f(x) = 


.
On suppose que f(x) = R(x) + o(xn) = Q(x) + o(xn). avec:


On a :
a1 = f(a) = b1










0≤i≤n ai = bi.
R(x) = Q(x).
Si f admet un développement limité en a alors ce DL est unique.
Exemple :
Soit f(x) = ln(1 + x).
On cherche le développent limité de f en 1 à l’ordre 4.
ln(1 + x) = ln(1) + (1/a).x + (-1/a²).(x²/2) + (2/a3).(x3/6) + (-6/a4).(x4/24) + o(x4)

= x + x²/2 – x3/3 + x4/4 + o(x4).

Comment tracer une fonction en escalier avec Sine Qua non

1.     Lancer le logiciel.
2.     Cliquer sur «Définir une fonction ».



3.     Dans la case de « f1 (x) » ecrir : « int(x) » puis « ok ».
4.     Et voila :

Application en escalier

Une application e : [a ;b] → est dite en escalier s’il existe une subdivision s = (a; … ; an) de [a ;b], tel que n≥1 (entier), et (λ; … ; λn) tel que, 0 ≤ i ≤ n-1 , x ]ai ; ai+1[, e(x) = λi.
On note E(a ;b) l’ensemble des application en escalier de [a ;b].
On dit que s est une subdivision adapté à e.
Exemple :
Soit la fonction en escalier f(x) = E(x) x [-2 ; 2].

Propriétés :
1.     Si e E(a ;b) alors une subdivision de [a ;b] adapté à e.
2.     Si s est adapté à e alors toute subdivision plus fine que s est aussi adapté à e.
3.     L’ensemble de subdivision adapté à e E(a ;b) admet un plus petit élément (pour l’ordre < dans l’ensemble de subdivision de [a ;b]), qui est la subdivision formée par a, b et les point de discontinuité de e.
4.     1 E(a ;b).
5.     (e;e2) (E(a ;b))2, on a : e + e2 E(a ;b) et e1e2 E(a ;b).
6.     e E(a ;b), |e| E(a ;b).
Demonstration:
1.     Par definition: Une application e : [a ;b] → est dite en escalier s’il existe une subdivision s = (a; … ; an) de [a ;b], tel que n≥1 (entier), et (λ; … ; λn) tel que, 0 ≤ i ≤ n-1 , x ]ai ; ai+1[, e(x) = λi.
2.     s = (a; … ; an) est adapté à e ; … ; λn), avec n≥1 (entier), tel que 0 ≤ i ≤ n-1 , x ]ai ; ai+1[, e(x) = λi.
soit s’ = (a; … ; a; c ; ak+1 ; … ; an) plus fine que s, avec 0 ≤ k ≤ n-1. Or
0 ≤ i ≤ n-1 , x ]ai ; ai+1[, e(x) = λi x ]ak ; ak+1[, e(x) = λk   x ]ak ; c[, e(x) = λk et x ]c ; ak+1 [, e(x) = λk s’ est adapté à e.
3.     On raisonne par l’absurde :
On suppose que
une subdivision adaptée à e, qui est plus petit que la subdivision formée par a, b et les point de discountés de e i {1 ; … ; n-1} tel que x ]ai-1 ; ai+1[, e(x) = c . Or e n’est pas continue en ai donc e n’est pas constante sur ]ai-1 ; ai+1[ absurdité.
Conclusion : L’ensemble de subdivision adapté à e
E(a ;b) admet un plus petit élément (pour l’ordre < dans l’ensemble de subdivision de [a ;b]), qui est la subdivision formée par a, b et les point de discontinuité de e.
4.     f(x) = 1, x [a ; b], est une fonction constante donc f est une fonction en escalier car x [a ; b], f(x) = 1.
5.     Soit s’ la subdivision adapté à e1 et s’’ la subdivision adapté à e2.
s’ = (a = a; … ; an1 = b).
∀ 0≤ i ≤ n1-1, ∀ x ] a; ai+1[,e1(x) = αi
s’’ = (a = b; … ; bn2 = b).
∀ 0≤ i ≤ n2-1, ∀ x ] b; bi+1[,e2(x) = βi
s = s’
s’’.
s = (a = c; … ; cn = b)
.
s est plus fine que s’ et s” donc s est une subdivision adaptée à e1 et e2.
∀ 0≤ i ≤ n-1, ∀ x ] c; ci+1[, e1(x) = θi et e2(x) = ωi.
∀ 0≤ i ≤ n-1, ∀ x ] c; ci+1[, (e1 + e2)(x) = θi + ωi = νi.
e1 + e2 est une fonction en escalier e1 + e2 ∈ E(a ; b) et s est la subdivision adaptée à e.
D’autre part,
∀ 0≤ i ≤ n-1, ∀ x ] c; ci+1[, e1e2(x) = θiωi = ψi.
e1e2 est une fonction en escalier e1e2 ∈ E(a ; b) et s est la subdivision adaptée à e.
6.     Soit s la subdivion adaptée à e, avec s = (a = a; … ; an1 = b).
∀ 0≤ i ≤ n-1, ∀ x ] a; ai+1[, e(x) = λi.
∀ 0≤ i ≤ n-1, ∀ x ] a; ai+1[, |e|(x) = |λi|.
|e| E(a ; b) et s est la subdivision adaptée à |e|.
Exemple :
1.     Soit f(x) = E(x), x [-2 ; 2].
s = (-2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2) est une subdivision adaptée à f.
2.     Prenons l’exemple (1) : s’ = (-2 ; -1 ; 0 ; 0,5 ; 1 ; 2) est plus fine que s. s’ est une subdivision adaptée à f.
3.     Prenons le même exemple : s = (-2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2) est la subdivision la plus petite ((pour l’ordre < dans l’ensemble de subdivision de [-2 ;2]), qui est adaptée à f.
4.     f(x) = 1, x [-2 ;2] est une fonction en escalier.
5.     Soit f(x) = E(x) et g(x) = E(x) – 1 , x [-2 ;2].
(f+g)(x) = 2E(x) -1 est une fonction en escalier.
fg(x) = E²(x) – E(x) est une fonction en escalier.

6.     Soit f(x) = E(x), x [-2 ;2].
|f|(x) = E(x),
x [-2 ;2].
|f| est une fonction en escalier.

Subdivision

Une subdivision (ou partage) de [a ;b], tel que a<b, est une famille (xi)0≤i≤n , avec n≥1 (entier), tel que a=x1<…<xn=b.
Exemple :
Soit l’intervalle [1 ;5].
{1 ; 2  ;3,5 ;4 ;4,68 ;5} est une subdivision de [1 ;5].
Le pas :
On note, d’abord, S l’ensemble de subdivision de [a ;b].
Soit s = (xi)0≤i≤n S, avec n≥1 (entier).
On appelle pas (ou module) de s le réel p(s) définie par : p(s)= avec n≥1 (entier).
Exemple :
Prenons le dernier exemple :
Soit s = { x1 = 1; x2 = 2; x3 = 3,5; x4 = 4; x5 = 4,68 et x6 = 5}.
p(s)=
= x2 - x1 = 2 – 1 = 1.
Relation d’ordre et lois internes:
∀ (s,s’) ∈ S, s<s’ ⇔ s’ est plus fine que s.
S est muni de deux lois internes qui sont ⋁ et ⋀.
Démonstration :
Soit F l’ensemble des parties finies de [a ;b] contenants a et b, et soit S.
θ : S → F est une bijection car chaque subdivision (xi)0≤i≤n de [a ;b], avec n≥1 (entier), est associé à un ensemble {a=x1 ; … ; xn=b} F.
Or F est naturellement muni par la relation d’ordre définie par l’inclusion et stable par la réunion et l’intersection.
La bijection de θ permet de transporter l’inclusion et les loi internes (⋃, ⋂) de F dans S.
Donc :
·        θ (s) ⊂ θ (s’) ⇔ s < s’.
·        θ -1(θ (s) ⋃ θ (s’))  ⇔ s ⋁ s’.
·        θ -1(θ (s) ⋂ θ (s’))  ⇔ s ⋀ s’.
Exemple :
Soit  
deux subdivisions de [0 ;1].
On a :
·        s < s’.
·        s ⋁ s’ = 

·        s ⋀ s’ = 


D’autre part si
 on ne peut pas comparer s et s’ par <.

La différence entre un ensemble et une famille

Un ensemble est une collection ou un groupement d’objets distincts, appelés éléments de cet ensemble.
Exemple :
E = {a ;b ;c ;d}
E est un ensemble de 4 éléments.
a, b, c et d sont les éléments de E.
D’autre part, une famille est une application, d’un ensemble I d’indices vers un autre ensemble, qui à tout élément i I associait un élément, de l’ensemble d’arrivé, noté xi et prononcé x d’indice i.
La différence entre l’ensemble image {x tel que i  I, x = xi} et un ensemble est que dans ce dernier, on ne répète pas les éléments, alors que dans la famille (xi)i I, il peut y avoir plusieurs fois le même élément si l’application n’est pas injective.
Exemple :
(xi)i I est une famille de 4 éléments qui sont x1, x2, x3 et x4.

Cet famille est une application de {1 ;2 ;3 ;4} vers { x;x2;x3;x4}.